Sundown Syndrome : Qu’est-ce que c’est ?

Définitions

« Sundown » signifie « coucher de soleil » en anglais.

Le Sundown Syndrome est un terme décrivant l’agitation qui affecte les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence ou de troubles cognitifs. On l’appelle ainsi car les patients en font souvent l’expérience en fin d’après-midi ou en début de soirée.

La cause exacte n’est pas connue, mais la diminution de la lumière du jour semble être le déclencheur.

Une étude de 2018, (au Beth Israel Deaconess Medical Center, à Boston) a montré la relation entre un rythme circadien « défectueux » et l’agressivité observée chez les patients au coucher du soleil.

Le coucher du soleil est observé aux stades intermédiaires à avancés de la démence.

Au cours de la matinée et du début de l’après-midi, les patients peuvent sembler calmes ou présenter de légers symptômes de démence (confusion, désorientation, etc.).

À mesure que la journée avance, les patients deviennent agités, font les cent pas et manifestent du stress, de la colère ou une confusion accrue. Ils peuvent devenir méfiants, paranoïaques, exigeants et prétendre voir ou entendre des choses qui n’existent pas. Les soignants peuvent devenir frustrés par la « déambulation de suivi », lorsque le patient les imite ou les suit, posant parfois des questions répétitives.

Environ 1 patient sur 5 atteint de la maladie d’Alzheimer présentera des symptômes de coucher de soleil.

Le patient peut continuer à montrer de l’agitation, un cycle veille-sommeil perturbé, de l’errance et de l’agressivité tout au long de la nuit.

Le matin, ils reviennent à un état plus calme. (Les changements de saison peuvent également affecter le coucher du soleil.)

Les différents facteurs déclencheurs

Chaque patient aura des déclencheurs différents, certains des plus courants sont :

• La lumière qui s’estompe et plus d’ombres
• La fatigue
• La faim ou la soif
• L’ennui
• La dépression
• Le stress
• La difficulté à faire la distinction entre les rêves et la réalité

Conseils pour la prise en charge du Sundowning Syndrome

• Fixer un planning et s’y tenir

Même si le patient ne semble pas conscient de la routine, son niveau de stress est plus faible si tout se passe à la même heure chaque jour. Le stress et la confusion sont deux déclencheurs connus du coucher du soleil.

• Essayer la luminothérapie

Selon certaines recherches (Thèse de Sarah FREYHEIT en 2009, « La luminothérapie et ses principales applications« ), placer une lumière fluorescente à spectre complet à environ un mètre du patient pendant quelques heures chaque matin peut réduire l’agitation plus tard dans la journée. De plus, allumer les lumières intérieures avant que la lumière du jour ne s’estompe (et que les ombres ne se développent) maintient le niveau de lumière constant.

• Rester actif tout au long de la journée

Essayez d’éviter les longues siestes, afin qu’ils soient prêts à dormir à l’heure du coucher. Pendant la journée, promenez-vous dehors… Des tâches simples de jardinage ou une activité qu’ils aiment peuvent passer le temps.

• Manger un gros déjeuner

Faites du déjeuner le repas principal de la journée, afin que la digestion puisse avoir lieu plus tôt. Un repas du soir copieux peut les mettre mal à l’aise. Évitez également la caféine et l’alcool en fin d’après-midi ou en soirée.

• Régler l’humeur

À l’approche de l’après-midi, prenez des mesures pour calmer l’environnement. Une musique de fond douce peut être meilleure que la télévision ; les patients atteints de démence au stade intermédiaire à avancé trouvent la télévision déroutante, ce qui peut déclencher du stress et de l’agitation. Fournissez une tâche répétitive simple, comme empiler des papiers, plier des serviettes, rouler des pelotes de laine ou balayer.

• Surveiller les différents changements

Chaque personne a des déclencheurs différents pour le coucher du soleil. Gardez une trace de leur comportement pour déterminer les causes des changements de celui-ci. Un simple journal peut aider à identifier les déclencheurs, afin que des adaptations puissent être faites et que des situations puissent être évitées. Partagez le journal avec vos collègues, au cas où les dosages des médicaments pourraient être modifiés ou si un nouveau médicament ou une nouvelle thérapie pouvait être prescrit.