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Les antidépresseurs : comment fonctionnent-ils ?

Écrit par :

Olivier

Olivier

Service : Fondateur & Infirmier Urgentiste

Présentation :
 Fondateur de la plateforme Smart Infirmier, Olivier a fait ses premières gammes aux Urgences Pédiatriques avant de prendre un poste en service d'Urgences complet. Séduit par la transmission des savoirs et par l'encadrement des étudiant.e.s infirmier.e.s, il essaye de transmettre la passion qui l'anime concernant les soins infirmiers !

Sommaire

Lorsqu’il s’agit de traiter la dépression et d’autres troubles de l’humeur, les antidépresseurs sont souvent le premier choix thérapeutique. Mais qu’est-ce qui rend ces médicaments si essentiels ?

Dans cet article, nous allons décomposer les différents types d’antidépresseurs, comprendre leur mécanisme d’action et explorer le rôle crucial des infirmiers dans la surveillance des patients sous traitement.

Qu'est-ce qu'un antidépresseur ?

Un antidépresseur est un médicament prescrit pour traiter les troubles dépressifs majeurs et d’autres conditions, y compris les troubles anxieux, les troubles obsessionnels-compulsifs et la douleur chronique.

Ces médicaments agissent en modifiant l’équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau, ce qui peut améliorer l’humeur et le bien-être général du patient.

Les différents types d'antidépresseurs :

Les ISRS (Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine)

C’est la classe la plus couramment prescrite d’antidépresseurs. Les ISRS augmentent le niveau de sérotonine dans le cerveau en empêchant sa recapture dans les cellules nerveuses. 

Parmi les plus courants, citons le fluoxétine, la paroxétine, la sertraline et le citalopram

 

Les effets secondaires potentiels comprennent :

  • un potentiel d’accroissement du risque suicidaire, un effet commun à tous les antidépresseurs
  • un prolongement de l’intervalle QT
  • une hyponatrémie (faible taux de sodium dans le sang).
  • des douleurs gastriques, des nausées, des vomissements et des diarrhées ;
  • une augmentation du poids corporel
  • des transpirations excessives
  • une réduction de la libido et des troubles de l’érection
  • une diminution de l’appétit (notamment avec la fluoxétine)
  • des éruptions cutanées ;

Tricycliques

Ces médicaments plus anciens affectent la sérotonine et la norépinéphrine, deux neurotransmetteurs dans le cerveau. 

Des exemples incluent l’amitriptyline, l’amoxapine, l’imipramine, la clomipramine et la nortriptyline

Les tricycliques possèdent des propriétés psychostimulantes, sédatives et anxiolytiques.

Au niveau des contre-indications, ils ne doivent pas être administrés en cas d’adénome de la prostate, d’infarctus récent, d’épilepsie ou de glaucome à angle fermé.

IMAO (Inhibiteurs de la monoamine oxydase)

Les IMAO agissent en bloquant la monoamine oxydase, une enzyme qui détruit les neurotransmetteurs sérotonine, dopamine et norépinéphrine dans le cerveau. Les médicaments tels que la phénelzine et le tranylcypromine sont des exemples.

Attention à l’éducation thérapeutique : une nourriture riche en tyramine (chocolat, avocat, soja, viandes et poissons fumés / séchés, alcool …) peut entraîner des poussées hypertensives.

IRSNa (Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-norépinéphrine)

Les IRSNa, comme le duloxétine (Cymbalta) et le venlafaxine (Effexor XR), affectent à la fois la sérotonine et la norépinéphrine.

Ils comprennent la duloxétine et la venlafaxine entre autres.

Au niveau des contre-indications, ils ne doivent pas être administrés en cas d’insuffisance rénale ou hépatique sévère, une maladie coronarienne instable ou une hypertension non contrôlée.

Comment fonctionnent les antidépresseurs ?

Les antidépresseurs agissent en régulant les neurotransmetteurs, des messagers chimiques dans le cerveau.

Ces médicaments augmentent la disponibilité de ces neurotransmetteurs, aidant ainsi à équilibrer l’humeur et à atténuer les symptômes de la dépression.

COnsidérations infirmières

La surveillance des patients sous antidépresseurs est essentielle pour s’assurer qu’ils reçoivent un traitement efficace tout en minimisant les effets secondaires. Voici quelques points essentiels de surveillance infirmière :

  • Observation des effets secondaires : Ces médicaments peuvent entraîner des effets indésirables tels que des nausées, des insomnies ou une prise de poids. La reconnaissance précoce peut aider à adapter le traitement.
  • Évaluation de l’efficacité : Il est crucial de surveiller régulièrement les symptômes pour évaluer si le médicament est efficace.
  • Surveillance de la sécurité : Les antidépresseurs peuvent parfois augmenter le risque de pensées suicidaires, en particulier chez les jeunes adultes. Une surveillance attentive des signes de détérioration est donc primordiale.
  • Éducation des patients : Les infirmiers jouent un rôle crucial dans l’éducation des patients sur leur médication, l’importance de la prise régulière, la gestion des effets secondaires et l’importance de ne pas arrêter brusquement le traitement.
  • N’oubliez pas, les antidépresseurs mettent du temps à agir, il ne faut pas attendre à voir de vraies améliorations de l’humeur avant 2 à 3 semaines.

Conclusion

En conclusion, les antidépresseurs offrent une option thérapeutique précieuse pour de nombreux patients souffrant de troubles de l’humeur.

Une compréhension approfondie de ces médicaments et une surveillance attentive sont essentielles

Sources

  • Les médicaments antidépresseurs. Vidal [Internet] Disponible à : https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/depression-adulte/medicaments.html
  • Guide sur les antidépresseurs. Livi [Internet] Disponible à : https://www.livi.fr/en-bonne-sante/antidepresseur/
  • Antidépresseurs : les points essentiels. Pharmacomédicale [Internet] Disponible à : https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/antidepresseurs-les-points-essentiels

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